
La couleur de l’or et le parfum des souvenirs d’enfance…
Il adoucit nos repas et surtout nos desserts, et se retrouve aussi bien dans les plats les plus simple que dans la cuisine des meilleurs restaurants. Le sucre, cette substance extraite principalement de la canne à sucre et de la betterave sucrière, est indispensable au corps humain. Comme l’essence dans une voiture, c'est l'énergie qui fait fonctionner notre cerveau. Les premières traces de cultures sucrières associées à une plante naturelle, se trouvent en Asie du Sud-est et sur les îles du Pacifique. Autrefois, on y mâchait la tige de la canne à sucre pour en extraire le suc. La fabrication du sucre par extraction, aurait commencé dans le Nord-est de l’Inde et dans le Pacifique Sud.
Le sucre - cette molécule de saccharose - est depuis toujours un incontournable de nos assiettes, mais avant tout, la première culture agricole de Maurice. Sucre complet, mi-blanc, roux, glace, en morceaux… Retour au cœur de l’histoire et du développement de la petite île de l’Océan Indien, sur la route de la canne à sucre !
De la Hollande à l’île Maurice

Maurice, petite île blottie au cœur du grand Océan Indien, voit l’arrivée de la canne à sucre en 1639, par le gouverneur hollandais Adriaan Van Der Stel, qui avait la belle intention de produire du délicieux rhum artisanal. Toujours très appréciée, cette eau-de-vie est transformée à partir de la canne à sucre pour être consommé blanc, vieilli en fût ou épicé. En perpétuelle évolution, le paysage de Maurice fleurit et voit pousser des cultures de canne à sucre aux quatre coins de l’île. Encouragé par ce spectacle verdoyant, le gouverneur français Mahé de Labourdonnais introduit le premier moulin et lance ainsi l’industrie sucrière du pays dans les années 1740.
Au fil des années de culture par les Français puis par les Britanniques et enfin par les Mauriciens après l’indépendance du pays, la canne à sucre a le vent en poupe et devient la première source de revenus du pays pour des décennies, voir des siècles !
L’art de la coupe

En 1838, Maurice comptait déjà 259 usines sucrières et pour cause. Sous le soleil brûlant de l’île et dans un climat tropicale idéale, la canne à sucre prend ses marques et constitue alors une culture rentable.
Entre juin et septembre de chaque année, les champs sont brûlés pour faciliter l'accès des coupeurs à des champs éclaircis et aux tiges de cannes débarrassées de leurs feuilles mortes.
Avant d’être récoltées manuellement par des travailleurs équipés de machettes, les feux des champs de canne à sucre sont pour la plupart spectaculaire. Domaine par domaine, la coupe se fait par groupe de personnes pour ensuite transporter les tiges coupées à l’usine dans les meilleurs délais, afin d’éviter que le taux de sucre ne se dégrade. Progressivement, la coupe se fait aussi par charrettes à bœufs puis par camion.
La concentration en sucre est maximale dans la partie basse des tiges, qui sont alors broyées dans un moulin pour produire le jus de canne, ainsi que la bagasse.
De l’île Maurice à l’Europe

Au cours de ses années de folies, l’industrie sucrière de l’île s’ouvre au monde, notamment grâce aux accords de commerce préférentiels avec le Royaume-Uni et l’Union européenne. Les revenus stables liés à l’exportation régulière du sucre mauriciens, ont servi à développer non seulement l’industrie sucrière locale, mais ont également favorisé la diversification de l’économie, avec une croissance rapide durant les années 1980 et 1990 du secteur touristique, des services financiers et des industries manufacturières axées sur l’exportation.
Aujourd’hui, la canne à sucre est cultivée sur moins de 72 000 hectares, soit 85 % des terres arables de l’île. En moyenne, 600 000 tonnes de sucre sont produites annuellement, dont 89% de la production annuelle est exportée vers l’Union européenne tandis que 11% est consommé par la population locale.
Dans l’air du temps

Fluctuations climatiques, abolition des quotas européens, libéralisation du marché, coûts de production en hausse, baisse continue du prix du sucre sur le marché mondial, vieillissement de la main-d’œuvre locale, faible mécanisation… Autant de maux qui rognent l’industrie sucrière mauricienne !
Au fil des années, le nombre d’établissements sucriers et de productions de sucre diminue pour ne laisser place qu’à quatre usines en activité sur l’île : Omnicane au Sud, Terra au Nord, Altéo à l’Est et Médine à l’Ouest.
Lors de votre prochain voyage, les Experts Resamaurice vous invitent à partir à la découverte des anciens moulins de l’île pour connaître le sort des usines au riche passé, et qui ont aujourd’hui mis la clé sous le paillasson. Solitude Sugar Estate, The Mount Sugar Estate, Britannia Sugar Estate, Union St Aubin…
Que sont devenus les autres moulins ?
Aussi convoité que l’or et aussi recherché que les épices indiennes, le sucre a marqué l’histoire, l’identité et le développement de l’île Maurice. Aujourd’hui, c’est au cœur d’une ancienne sucrerie de la belle propriété sucrière de Beau Plan, que les curieux peuvent prendre le temps de découvrir cette saga locale ! Chargé de souvenirs et d’émotion, l’Aventure du sucre est située à quelques pas-de-géant du célèbre jardin botanique de Pamplemousses.
Pour réserver votre prochain séjour authentique et planifier vos expériences, demandez conseil aux Experts locaux. C’est avec beaucoup de plaisir que nous vous guiderons sur la route de la canne à sucre mauricienne, et vers bien d’autres chemins, selon vos envies et votre budget.
À très vite,